Recommandations de la semaine

Bonjour chers amis,

J’espère que vous avez passé un beau weekend d’Halloween. Vous avez été nombreux à réagir à ma chronique de jeudi dernier dans laquelle je rendais hommage à des pionniers de la découverte des vins avec le guide du vin de Michel Phaneuf dont Mme Fournier a repris la relève il y a déjà 16 ans. Je trouve important de rendre hommage à des gens qui apportent des moments de bonheur et de partage. Vos commentaires me touchent beaucoup aussi. Nous vivons des moments où des nouvelles négatives nous envahissent régulièrement par les différents médias. Ce que j’essaie de faire chaque semaine depuis mars 2020, c’est de vous apporter une lecture agréable et éducative. Le vin est un monde de partage et surtout sans prétention.

Image : Vinumgrappa

Il y a aussi quelques membres qui m’ont demandé si j’avais fait une erreur de frappe en inscrivant «12 heures» à propos de la mise en carafe de l’Amarone Campolongo di Torbe de Masi 2013. Ce n’était pas une erreur. C’est bien ce que j’ai recommandé, suite à des expériences vécues. Je l’ai dégusté quand il était trop jeune après l’avoir mis 24 heures en carafe et il était tout simplement exquis. Mais attention, on devrait le faire seulement quand ce est vin jeune, sous les 10 ans d’âge pour ce cru Campolongo di Torbe ou encore le Mazzano. Ce genre de vin va donner beaucoup de plaisir par la bonification à partir de 15 ans de vieillissement. Quand il est jeune, comme il est extrêmement riche et intense, avec une bonne oxygénation, il deviendra plus souple et fera place aux fruits et à ses nombreuses qualités. Les derniers amarones de cette qualité que j’ai dégustés sont l’Amarone Masi Viao édition 250e 1997 (25 ans d’âge) et un 1995 de la collection Boscaini (27 ans d’âge) qui ont été mis en carafe 5 heures, moins d’heures à cause de leur âge. Des expériences magiques et inoubliables.

Dans un autre d’idées, j’aimerais remercier mon ami Paul, ex-journaliste et ex-chroniqueur littéraire pour Radio-Canada, passionné du vin et surtout de littérature qui m’a offert un livre très intéressant : «Vignerons essentiels entre traditions et innovation», Éditions de la Martinière. La préface est signée par Hugh Johnson, un chroniqueur que je suivais avec beaucoup d’intérêt et Orianne Nouailhac. Je peux vous dire comme c’est incroyable les informations dont je prends connaissance dans ce livre. Je vous reviendrai un peu plus tard pour vous en faire un court résumé.

Place à mes trouvailles.

blanc

Miguel Torres Celeste Verdejo Rueda 2021

Code SAQ 14822161 – 20,50$ – note : 2

Une belle découverte. La maison espagnole Torres est une des plus vieilles avec la très grande réputation de faire des vins de qualité. Ce vin est composé à 90% du cépage verdejo et 10% de sauvignon sous l’appellation Rueda qui donne d’excellents vins.

À l’œil, un jaune doré avec des reflets brillants. Le nez présente de subtils arômes de citron, une belle fraîcheur et de l’élégance. En bouche, acidité très agréable, son équilibre est frais et savoureux avec une bonne longueur. En apéro ou pour accompagner des huîtres nature, il est un parfait compagnon. Disponible dans plus de 177 succursales SAQ.

Pas Sages Gamay 2020

Code SAQ 15012400 – 17,50$ – note : 1

Un ami m’a fait découvrir ce nouveau vin canadien. Le producteur Arterra Wines Canada en collaboration avec la SAQ a décidé de mettre ce 100% gamay sur le marché. L’expression inspirée par le passage du savoir-faire des artisans, les vins canadiens Pas Sages ont un caractère assumé qui s’exprime à travers les œuvres uniques d’artiste d’ici. C’est une bonne idée de pouvoir découvrir de nouveaux vins canadiens et de faire connaitre de jeunes artistes. L’étiquette représente une œuvre du jeune peintre Mephisto Bates, âgé de 25 ans et basé à Montréal.

Ce sont des vins qui sont embouteillés au Québec. Vous allez en entendre parler, car ils produisent aussi un vin orange et un mousseux. Un vin blanc est prévu pour bientôt. Couleur rouge très clair, presque un rose foncé. Si on se fie à sa couleur, il semble être un vin léger et peut-être sucré. Mais il n’est pas sucré du tout, à peine 2 g/L seulement. En bouche, léger, très agréable, on retrouve les qualités du gamay ainsi que son fruit et son acidité rafraîchissante. Une pointe d’amertume qui donne du caractère et de la saveur.

Un vin qui saura plaire à ceux et celles qui aiment un rouge en apéro ou avec des sushis. Avec un plat très épicé qui brûle la bouche, il va atténuer le feu. Une belle expérience gustative ; en fin de semaine, j’ai l’intention de déguster le mousseux et je vous en reparle la semaine prochaine. Disponible dans plus de 117 succursales SAQ dont 8 bouteilles à Maguire.

Rings Spätburgunder Pfalz 2019

Code SAQ 14954067 – 31,50$ – note : 3

Mathieu Paquet, était mon conseiller en vins lorsque j’étais directeur à la SAQ Maguire ; il est maintenant en poste à la SAQ Sélection Jules Dallaire de Québec où je suis allé magasiner dernièrement. Je lui ai demandé s’il n’avait pas un bon produit à me faire découvrir. Sans hésitation, il m’a parlé des coups de cœur de son équipe. À l’entendre parler, je me suis dit que ça devait être un pinot noir assez exceptionnel. J’ai compris son enthousiasme quand j’ai fait ma dégustation.

Ce pinot noir allemand de la région Pfalz est très sec, à peine 1,5 g/L de sucre, un rouge cerise vif, brillant et limpide. Au nez, des arômes de café, de noix, de fruits mûrs, de cerise confite et d’épices rappelant le poivre. En bouche, des saveurs à l’infini avec une belle pointe d’acidité bien balancée et équilibrée ; il est généreux avec des tannins souples et élégants. Un grand coup de cœur et une belle bouteille à mettre dans son cellier pour encore quelques années encore ou simplement pour se faire plaisir à court terme. Dépêchez-vous de vous en procurer, car les quantités sont très limitées. Disponible dans seulement 18 succursales SAQ dont 27 bouteilles à la succursale Jules Dallaire de Québec (boul. Laurier).

Idéal avec une viande sauvage comme le chevreuil, l’orignal, une brochette de bœuf ou encore avec un tataki de thon accompagné de mayonnaise au sésame.

Dominus Estate Napanook 2018

Code SAQ 14962420 – 124,50$ – note : 3

Dans ma chronique du 20 octobre dernier, je vous recommandais le Château Magdelaine 2011. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous suggérer le Château Dominus Estate Napanook, le 2e vin du Dominus.

À la fin des années 1960, alors qu’il fréquente l’Université de Californie à Davis, Christian Moueix tombe amoureux de la Napa Valley et de ses vins. Fils de Jean-Pierre Moueix, le célèbre négociant et producteur de vin de Libourne, en France, Moueix est rentré chez lui en 1970 pour gérer les vignobles familiaux, notamment les châteaux Pétrus, La Fleur-Petrus, Trotanoy à Pomerol et Magdelaine à Saint-Émilion. Son amour de Napa Valley s’est accentué, et en 1981, il a découvert le vignoble historique de Napanook, un site de 124 acres à l’ouest de Yountville qui avait été la source de fruits pour certains des meilleurs vins de Napa Valley des années 1940 et 1950. En 1982, Moueix s’associe pour développer le vignoble et devient en 1995 l’unique propriétaire. Il a choisi le nom «Dominus» ou «Seigneur du domaine» en latin pour souligner son engagement de longue date envers la gestion de la terre. (Source: https://zyn.ca/products/napanook-2018)

Le Dominus se vend entre 360$ et 400$ la bouteille. On a la chance d’obtenir un vin qui a la même philosophie que les célèbres Château Magdelaine, Château Trotanoy (que j’aime beaucoup aussi), La Fleur Pétrus et bien sûr le Château Pétrus. Le Dominus Napanook 2018 à 124,50$ est pour les collectionneurs des grands vins ; de plus, le 2018 a une belle maturité.

Les plus grands chroniqueurs lui ont accordé de bons pointages. Le Wine Spectator lui donne une note de 92, James Suckling un 97 et Robert Parker un 93. J’ai toujours été un conseiller qui essaie d’avoir une vision pour obtenir de grands vins à un prix juste qui sera une valeur sûre. Par exemple, en 1985 j’avais acheté deux bouteilles de Château Pétrus 1983 à 97$ ; les bouteilles d’aujourd’hui ont une valeur de plus de 3000$. J’ai eu le bonheur de les avoir dégustés et il ne me reste que de beaux souvenirs. Alors si vous avez à baptiser votre cave à vins, c’est une belle occasion.

Bon weekend et bonnes dégustations!

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  • Notes :
  1. Texture légère, saveur délicate de fruits frais.
  2. Moyennement corsé, saveur plus intense sans être puissante.
  3. Saveur plus puissante et complexe.