Bonjour chers amis,
Les 22 et 29 juillet derniers, j’ai animé une conférence pour une dégustation de grands vins de prestige dans le cadre de la Fondation de l’Hôtel-Dieu de Lévis. La fondation est dirigée par deux femmes exceptionnelles, Mme Nathalie Samson directrice générale et Mme Hélène Landry directrice principale du développement.
La mission de la fondation est de :
- Augmenter le volume de chirurgies réalisées sur le territoire de l’Hôtel-Dieu de Lévis;
- Acquérir de l’équipement au laboratoire de l’Hôtel-Dieu de Lévis permettant l’identification plus rapide des micro-organismes;
- Offrir une plus grande variété de chirurgies au centre Paul Gilbert, notamment en orthopédie, en otologie, en ORL et en gynécologie, afin de libérer du temps au bloc de l’Hôtel-Dieu de Lévis pour des chirurgies plus invasives, entre autres des chirurgies oncologiques.
Pour plus d’informations sur la Fondation, visitez le https://fhdl.ca/nous-joindre.
À ces belles soirées, un couple très généreux a reçu à deux reprises, six personnes à leur résidence pour ces dégustations.
Cette semaine, ma rubrique sur les vins de garde portera donc sur le Château Margaux 2004 et 2008, 1er cru classé en 1855 et le Château Latour 2004 et 2008, 1er grand cru classé en 1855.
Maintenant, place à mes trouvailles. L’automne est déjà à nos portes, cette semaine sera la dernière pour les rosés. Vous retrouverez aussi la recette de cette semaine, pour le dessert ou l’entremets : le granité au melon d’eau et au Campari.
Place aux trouvailles.

Bourgueil Rosé de Minière 2020
code SAQ 14678138 – 20 $ – sucre 1,3 g/L – note : 2
J’aime beaucoup les vins de la Loire. Les rosés sont plutôt rares au Québec. Il est fait à 100 % de cabernet franc, cépage très typique de la Loire.
Sec et frais, il a une couleur pâle d’une belle brillance. Des arômes de cerise et de framboise. En bouche, très belle acidité qui lui donne une vivacité rafraîchissante. Profitez-en, car il y a encore quelques bouteilles en succursale.
Excellent en apéro, avec des fromages et des petites charcuteries.


Megalomaniac Grounded Péninsule du Niagara 2020
code SAQ 14392421 – 19,30 $ – sucre 2,5 g/L – note : 2
Par une belle journée ensoleillée chez des amis pour un souper piscine, j’ai dégusté ce délicieux chardonnay de la péninsule du Niagara. Le très sympathique producteur viticole M. John Howard identifie ses bouteilles d’étiquettes très originales qui représentent bien l’ensemble de la population.
Ce vin est frais, minéral avec une touche de gras. Par cette journée chaude et humide, il a été très désaltérant. Un jaune moyennement intense, des arômes d’ananas et de miel soutenu. En bouche, riche et onctueux, finesse et élégance.
Grounded porte bien son nom, car il nous met les deux pieds sur terre. Simple, savoureux sans être trop compliqué, un vin cool.
Je l’ai dégusté avec des fromages en entrée. Il serait aussi excellent en apéro.

Villadoria Senatore Primo 2018
code SAQ 13740606 – 18,25 $ – sucre 8,1 g/L – note : 2
Mon grand coup cœur de l’été à moins de 20 $. De plus, ce vin a une belle histoire. M. Serge Savard, ex-joueur de l’équipe de hockey Les Canadiens, avait le surnom de « Sénateur ».
Au Piedmont en Italie, ils ont leur « Sénateur ». Un dénommé M. Lanzavescchia était un personnage et un bonhomme sympathique qui s’intéressait à la politique et à l’agriculture de l’époque, entre les deux guerres. Dans les petits bistros du village, il adorait discuter avec ses amis, avait des idées bien arrêtées et des opinions politiques bien informées. Ses amis lui ont donné le surnom « Senatore ». Aujourd’hui, sa petite fille Paola a voulu rendre hommage à son arrière-grand-père pour faire cette cuvée « Senatore Primo ».

Rouge pourpre et violacé, nez de framboise, de prune, beaucoup de fraîcheur, très agréable. En bouche, un bel équilibre avec les cépages dolcetto et barbera. Corsé grâce au dolcetto légèrement amer; le barbera lui apporte un bel équilibre grâce à son sucre résiduel qui apporte une acidité qui en fait un vin agréable. Séduisant et élégant
Fait à 50 % de dolcetto et 50 % de barbera, des vignes de 15 à 20 ans d’âge.
Idéal un vendredi soir sur la terrasse avec une pizza maison. Je l’ai dégusté à 13° avec un tartare de bœuf et des frites.
Je dédie ce vin à mon ami, le sénateur Dennis Dawson à Ottawa.
code SAQ 868729 – 22,30 $ – sucre 2,1 g/L – note : 3
Avec nos grillades, il ne nous déçoit jamais. Un vrai espagnol, à 100 % tempranillo, cépage typique du Rioja. Rouge rubis intense, des arômes de cassis, d’écorce d’orange, de cerise noire et de vanille. Le fait qu’il ait passé un an en fût de chêne et 24 mois en bouteille nous donne un vin d’une belle maturité.
En bouche, bel équilibre et frais, tannins fins bien présents, belle rondeur, beaucoup de satisfaction. Je l’ai dégusté avec une viande grillée à point avec des petits légumes du marché.

Pour faire suite à mon introduction et au plaisir que j’ai vécu en juillet dernier comme conférencier pour décrire ces deux grands vins de prestige, je les recommande pour les membres qui en ont dans leur cave à vins et qui se demandent s’ils sont prêts à boire ou non.
Je peux vous dire que les 2004 avaient une belle maturité, beaucoup de plaisir à les déguster. Les 2008 étaient très agréables à déguster, mais peuvent encore vieillir plusieurs années. Je dirais entre 10 à 15 ans. Les convives ont été vraiment impressionnés.
Château Margaux 2004 (1 144,50 $) et 2008 (1 156,50 $)

Paradoxalement, le Margaux est un vin qui allie la puissance et la délicatesse, l’opulence et finesse, la générosité et le parfum. Au nez, on détecte souvent des arômes de violette, de cassis et de mûre, teinté d’arômes subtils d’épices. Ainsi que d’arômes vanillés provenant du bois de chêne lorsque le vin est jeune. En bouche, l’équilibre est parfait, l’harmonie incroyable, la race incontestable. Le Margaux prend vraiment sa dimension après au moins une douzaine d’années en bouteilles. Ainsi, les grands millésimes commencent tout juste à s’affiner.
Il est composé de cabernet-sauvignon à 75 %, de merlot à 20 %, de cabernet franc et petit-verdot à 5 %. La moyenne d’âge des vignes est de 35 ans et la production moyenne est de 390 000 bouteilles.
Château Latour 2004 (1 395 $) et 2008 (1 310,75 $)
De tous les vignobles bordelais, c’est peut-être à Latour que le cépage cabernet-sauvignon exprime le plus positivement sa personnalité. Dans les grands millésimes, Latour est dense, austère, puissant et impénétrable, et il lui faut de nombreuses années pour s’ouvrir et révéler sa complexité aromatique aux multiples dimensions. Sa grande structure tannique et le volume énorme de son fruit se combinent savamment pour donner un vin de très longue garde. En effet, de nombreux grands millésimes de XIXe siècle sont encore en excellent état, témoignages de la légendaire longévité de ce vin. Latour s’est également forgé une réputation, largement méritée, pour la qualité des vins qu’il produit dans les petites années.

Le succès de Latour doit beaucoup à son vignoble. Le grand vin de Latour provient exclusivement une parcelle de 47 hectares du drainage naturel. Son vignoble bénéficie d’un climat très stable. La densité de plantation des vignes, qui se situe autour de 10 000 pieds par hectare, joue aussi un rôle fondamental, car elle freine la productivité naturelle de plantes, garantissant ainsi une matière première de grande qualité. C’est un vin pour les repas de gala et pour de grandes dégustations de prestige et de grande culture. Composé de cabernet-sauvignon à 94 %, merlot à 5 % et de cabernet franc à 1 %.
Source : Les plus grands vins de France, par James Turnbull
En ce qui me concerne, j’ai acheté un millésime 1991, l’année de naissance de mon fils; son Château Latour a 30 ans comme lui, est-ce qu’il va l’ouvrir un jour où il le gardera comme pièce de collection en souvenir de son papa? Seule l’histoire le dira…
C’est tout pour cette semaine et je vous souhaite un bon long weekend de la fête du Travail.
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- Notes :
- Texture légère, saveur délicate de fruits frais.
- Moyennement corsé, saveur plus intense sans être puissante.
- Saveur plus puissante et complexe.